Expulsions de moines et nonnes dans le Comté de Driru, "Région Autonome du Tibet"

mercredi 29 avril 2015 par Monique Dorizon , Rédaction

Dans le Comté de Driru [1], les autorités chinoises ont expulsé plus de 100 moines et nonnes de leurs monastères et couvents, et sept moines ont été sévèrement battus puis détenus pour avoir manifesté. Un couvent nouvellement construit a été fermé et complètement démoli.

53 moines ont été expulsés de trois monastères du Comté de Driru : 18 du monastère de Driru, 15 du monastère de Choeling entre le 16 et le 18 octobre 2014, et 20 moines ont été expulsés du monastère de Gonsar, le 20 octobre 2014 [2].
Cinquante nonnes tibétaines ont également été expulsées du couvent de Golung dans le même Comté, le 20 octobre 2014 et les détails, y compris la situation actuelle, demeurent inconnus.

Les bâtiments du couvent de Gaden Bhug ont été détruits, le 20 octobre 2014 par les autorités locales sous les ordres du Gouvernement du Comté de Driru. La reconstruction n’est pas autorisée car le couvent ne fait pas partie de la liste des institutions religieuses enregistrées.

Sept moines du monastère de Golung, ont été arbitrairement arrêtés et roués de coups par la police, suite à leur manifestation devant le bureau gouvernemental de "l’équipe de travail au monastère", entre le 23 et le 24 juillet 2014.
Les sept moines identifiés sont Lhakpa, 17 ans, Dudul, 15 ans, Tadrin Tsering, 16 ans, Gyalpo, 19 ans, Choeyang Samdup, 19 ans, Lama, 16 ans et Konchok Dadul, 17 ans du Comté de Driru. Les moines ont protesté contre les actions fausses, trompeuses et évasives des fonctionnaires chinois à l’encontre de leur monastère.

Des monastères et couvents du Comté ont aussi été ciblés par les autorités chinoises après que des moines et des nonnes ont refusé de souscrire à un engagement politique en cinq points :
- S’opposer à l’idée de l’indépendance du Tibet,
- dénoncer le Dalaï Lama,
- reconnaître le Panchen Lama nommé par les Chinois,
- s’opposer à ceux qui prônent l’indépendance du Tibet et
- travailler à l’unité de la "mère patrie".
Ceux qui résistent s’exposent à une punition sévère sous forme d’expulsion ou d’arrestation.

Ces nouvelles ne sont parvenues que tardivement aux Tibétains en exil en raison de fortes restrictions sur l’information et le renforcement de la sécurité dans la région.

Source : The Tibet Post International, 3 avril 2015.

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[1] Driru, འབྲི་རུ་ en tibétain, ou Biru, 比如县 en chinois, est à une centaine de kms à l’est de Nagchu (en chinois Nagqu, 那曲地区), dans la région tibétaine du Kham.
Driru, dont le nom signifie "femelle du yack", est un district dans une région accidentée au nord de la "Région Autonome du Tibet" (4 500 m d’alt. environ), près de la rivière Salouen (Nu Jiang, 怒江, en chinois).
Localiser Driru sur cette carte.

[2] Voir également l’article "Moines et nonnes abandonnent les monastères", du 03/02/2012, où de nombreux moines et nonnes avaient dû quitter les monastères et couvents de cette région.


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