Le Dalaï Lama appelle de nouveau la Chine à renouer le dialogue

vendredi 28 mars 2008 par Rédaction

Le Dalaï Lama a de nouveau appelé le 28 mars la Chine à renouer le dialogue pour résoudre la crise du Tibet, réaffirmant ne chercher ni l’indépendance ni l’échec des Jeux olympiques, un signe supplémentaire de sa volonté d’apaisement avec Pékin.
Confronté au plus grand mouvement tibétain depuis deux décennies, le chef spirituel en exil a assuré "vouloir travailler avec les autorités chinoises afin d’apporter la paix et la stabilité" au Tibet, selon une lettre ouverte à ses "soeurs et frères chinois" publiée à New Delhi où il enseigne cette semaine le bouddhisme.
"J’appelle les dirigeants chinois à clairement comprendre ma position et à oeuvrer au règlement de ces problèmes", a ajouté le lauréat 1989 du prix Nobel de la paix.
"Je presse les dirigeants chinois de faire preuve de sagesse et d’ouvrir un dialogue significatif avec le peuple tibétain", a-t-il plaidé.
Son entourage négocie depuis 2002 avec les Chinois. Mais, selon le Dalaï Lama, leur position s’est "durcie" en 2006 et les derniers contacts directs remontent à juin-juillet dernier.
Le Dalaï Lama, 72 ans, avait déjà appelé la semaine dernière à reprendre contact avec Pékin et exprimé son désir de rencontrer le président chinois Hu Jintao, une fois la crise terminée et grâce à une médiation internationale.
Mais la Chine l’accuse d’avoir "fomenté" les violences au Tibet —qui ont fait 19 morts selon Pékin, 140 d’après le gouvernement tibétain en exil— dans le but de "saboter" les JO. Des allégations que le Dalaï Lama a toujours rejetées.
"J’ai, depuis le début, soutenu le fait que la Chine accueille les Jeux et ma position n’a pas changé", a-t-il assuré, louant la "longue histoire et la civilisation extrêmement riche" de la Chine.
Le Dalaï Lama a maintes fois salué "la superpuissance et vieille Nation chinoise" qui "mérite" ses JO, même si elle doit "gagner le respect et l’estime de la communauté internationale en érigeant une société ouverte, harmonieuse, fondée sur la liberté, la transparence et la règle de Droit".
D’ailleurs, pressés de faire un geste sur le Tibet mais soucieux de ne pas braquer la Chine, les ministres européens des Affaires étrangères devaient se retrouver le 28 mars, partagés sur la question d’un boycott de la cérémonie d’ouverture des JO.
Fort d’un regain de soutien en Occident, le chef tibétain a du coup "appelé le gouvernement chinois à sincèrement s’efforcer d’oeuvrer à la stabilité et à l’harmonie en République populaire de Chine et d’éviter de provoquer des tensions entre nationalités".
Car cet apôtre de la non-violence a averti que des "images trompeuses et déformées (...) des médias d’Etat chinois pourraient semer les graines de tensions raciales aux conséquences imprévisibles".
Face aux violences, il s’est dit pourtant "profondément attristé par la perte de vies humaines, conscient que des Chinois ont également trouvé la mort".
Celui qui se définit comme un "simple moine" est aussi un homme politique pragmatique et se montre, depuis dix jours, plutôt conciliant avec Pékin. Tout en dénonçant un "régime de la terreur" chinois qui commettrait une "sorte de génocide culturel" au Tibet, il assure avoir toujours été ouvert au dialogue et ne pas revendiquer l’indépendance mais une simple autonomie pour préserver "la culture, l’identité et la langue" de son pays natal.
"Frères et soeurs chinois, je vous assure que je ne désire nullement la séparation du Tibet et je ne veux pas enfoncer un coin entre Tibétains et Chinois (qui) doivent vivre côte à côte, en harmonie", a-t-il répété.

Source : AFP 28 mars 2008


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